Guide à l’usage des associations

  • Article 1 : Principes régissant le cérémonial
  • Article 2 : Cérémonies des couleurs
  • Article 3 : Cérémonie au Monument aux Morts
  • Article 4 : Le défilé
  • Article 5 : Cérémonie religieuse
  • Article 6 : Cérémonial de remise d’un drapeau d’association
  • Article 7 : Cérémonial de remise de décorations et récompenses
  • Article 8 : Cérémonies funèbres
  • Article 9 : Cérémonials particuliers
  • Article 10 : Préséances
  • Article 11 : Tenues prescrites ou conseillées lors des cérémonies
  • Article 12 : Conseils pratiques pour l’organisation des manifestations
  • Article 13 : Invitation, hébergement et accueil des personnalités invitées à une manifestation
  • Article 14 : Les allocutions
  • Article 15 : Repas officiels – Banquets
  • Article 16 : Relations avec la presse, la télévision, les radios locales
  • Article 17 : Demande de concours d’une exposition fixe ou itinérante de la Marine
  • Article 18 : Demande de concours d’une formation musicale
  • Article 19 : Organisation des Congrès Régionaux de la F.A.M.M.A.C.

Le Soldat Inconnu

Le 11 novembre 1920, un soldat inconnu était inhumé mus les voûtes de l’Arc de Triomphe.

L’idée avait cheminé quatre ans.

Le 20 novembre 1916, au cours d’une cérémonie funèbre se déroulant dans le cimetière de Rennes, M. F Simon, président du Souvenir Français de cette ville, prononçait ces paroles prophétiques : « Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l’un de ses combattants ignorés morts bravement pour la Patrie, avec deux mots seulement pour l’inscription sur la tombe : un soldat, et deux dates: 1914-19…».

L’idée était lancée. Elle fut reprise en 1918 par Maurice Maunoury, député d’Eure-et-Loir, et par M. Crescitz, président de la Société française de Berne. La presse s’en empara et une campagne fut menée pour obtenir sa réalisation : mais, en France, les entreprises les plus généreuses trouvent toujours des détracteurs et la politique vint s’installer là où le sens national seul eut dû présider à la mise en œuvre. Il fallut attendre deux années avant de voir aboutir de longues et pénibles discussions.

Le 12 novembre 1919, la Chambre des députés décidait que le corps d’un Soldat Inconnu serait transporté au Panthéon. Toutefois le principe adopté, il fallait régler les détails de l’exécution : la commission de l’armée en fut chargée. Elle mit un an à prendre sa décision. Le Panthéon restait le terme où devait aboutir la dépouille du mort anonyme.

Mais, à la plupart des anciens combattants, cette place ne semblait pas à la taille de l’immense symbole que représentait à leurs yeux le Soldat Inconnu. Certes, le Panthéon est bien le Temple réservé aux grands hommes par la Patrie reconnaissante : mais, nul ne l’ignore, ce temple a accueilli dans sa crypte nombre de célébrités de second ordre. Quelle figure ferait parmi eux, ce représentant de centaines de milliers de héros tombés au champ d’honneur ? Ne serait-il pas tout bonnement un mort sans nom parmi bien d’autres morts aux noms obscurs? Il ne fallait pas cela. Le Soldat Inconnu devait recevoir une sépulture digne de lui et de ses frères d’héroïsme, une sépulture unique au monde. Il devait être comme une réplique déposée sur l’autel de la Patrie.

L’écrivain Binet-Valmer, alors vice-président de la ligue des chefs de section, entreprit une campagne d’une extrême vigueur pour obtenir que le mort reposât sous l’Arc de Triomphe de l’Etoile. Dans ce but, il déposa des motions violentes et, des voix s’étant élevées à la Chambre contre son projet, il alla jusqu’à menacer de descendre dans la rue pour faire exaucer le vœu de ses frères d’armes.

Le président du gouvernement d’alors, M. Georges Leygues, adopta sa façon de voir et, le 8 novembre 1920, il obtint l’unanimité des députés pour voter la loi suivante :

Article 1 :

Les honneurs du Panthéon seront rendus aux restes d’un des soldats non identifiés mort au Champ d’honneur au cours de la guerre 1914-1918. La translation des restes de ce soldat sera faite solennellement le 11 novembre 1920.

Article 2 :

Le même jour, les restes du Soldat Inconnu seront inhumés sous l’Arc de Triomphe.

Le Sénat vota également le projet à l’unanimité. Huit corps de soldats français non identifiés avaient été choisis dans les différents secteurs du front : Flandres, Artois, Somme, Ile de France, Chemin des Dames, Champagne, Verdun. Afin que reste totale l’ignorance du héros qui serait choisi, les cercueils, déposés dans une chapelle ardente, furent plusieurs fois changés de place entre eux.

Le mercredi 10 novembre 1920, à 15 heures, en présence de M. André Maginot, ministre des Pensions, le soldat Auguste Thin, du 132ème d’infanterie, fils d’un combattant disparu pendant la guerre, désigna, par le dépôt d’un bouquet de fleurs cueillies sur les champs de bataille de Verdun, le cercueil qui devait être transporté à Paris.

Le soir même, le Soldat Inconnu était acheminé sur la capitale où il arrivait à minuit quinze. Au matin du 11 novembre, après une émouvante cérémonie au Panthéon, il gagnait l’Arc de Triomphe et, tandis que tonnait le canon, il était déposé dans une chapelle ardente, dressée dans une des salles de l’édifice, au haut des deux cents marches conduisant à son faîte.

Le 28 janvier 1921 eut lieu la mise au tombeau. Le Soldat Inconnu commençait sa garde éternelle.

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DONS ET LEGS

Reconnue d’utilité publique, la F.A.M.M.A.C. est habilitée à recevoir des dons et legs.
Les dons sont déductibles du revenu imposable, au vu d’un reçu que la Fédération adresse au donateur et que celui-ci doit ensuite joindre à sa déclaration de revenus.

Article 19

ORGANISATION DES CONGRES REGIONAUX DE LA F.A.M.M.A.C.

19.1 Généralités

Les congrès régionaux de la Fédération se tiennent à Paris ou en province.

Leurs organisations sont confiées par la F.A.M.M.A.C. et sous son contrôle à une association affiliée (ou à plusieurs associations groupées à cette occasion) ayant fait acte de volontariat.

Le congrès se tient dans la commune où est implantée l’association ou l’une des associations organisatrices.

Outre l’organisation matérielle du congrès (logistique, préparation des cérémonies, information des médias locaux, recueil des inscriptions des congressistes et accueil sur place des intéressés, demandes de concours divers) l’association (ou les associations) organisatrice a à sa charge :

  • les avances de trésorerie pour les réservations hôtelières,
  • les repas officiels et divers,
  • les excursions, etc.

Il lui est conseillé à cet effet d’obtenir l’appui financier de la municipalité, du conseil général du département, et le cas échéant, du syndicat des commerçants,  l’établissement de la liste des invités locaux (autorités civiles et militaires notamment) et l’envoi des invitations.

La F.A.M.M.A.C. pour sa part :

  • cherche à obtenir une subvention (pas toujours accordée).
  • informe toutes les associations régionales affiliées des dates et lieu du congrès, et de la date limite d’inscription. Elle leur transmet le dossier d’inscription au congrès et toutes les informations que l’association organisatrice juge utile de leur communiquer.
  • invite officiellement les hautes autorités et personnalités civiles et militaires (ministre, Chef d’état-major de la Marine…).
  • suit attentivement la préparation du congrès par l’association qu’elle conseille.
  • se charge de la publicité sur le congrès, par la voix de son bulletin trimestriel et de l’hebdomadaire «Cols Bleus » notamment.

19.2 Formalités à accomplir par les associations qui se portent candidates pour l’organisation du congrès

Les associations candidates à l’organisation du congrès régional sont invitées à se faire connaître au président de la F.A.M.M.A.C. au moins deux ans avant l’année au cours de laquelle se tient le congrès (celui-ci a lieu généralement dans le courant du mois de mai ou de juin des années impaires) en précisant la nature des subventions diverses qu’elles sont susceptibles d’obtenir localement, ou toute autre disposition financière leur permettant de faire face aux avances et frais divers occasionnés par le congrès.

19.3 Choix de l’association (ou des associations) qui se portent candidates pour l’organisation du congrès

Toutes les candidatures sont soumises concurremment au choix et à la décision du conseil d’administration de la Fédération.

L’association (ou les associations groupées) retenue en est rapidement informée par la Fédération qui lui fait parvenir, à cette occasion, une notice détaillée sur l’organisation du congrès et tous conseils supplémentaires utiles. Il va de soit que la majeure partie des rubriques du présent guide lui sera très utile.

Article 18

DEMANDE DE CONCOURS D’UNE FORMATION MUSICALE

18.1. Généralités

A l’occasion des manifestations qu’elles organisent, les associations peuvent obtenir, sous certaines conditions, le concours dune formation musicale, destinée à rehausser l’éclat d’une cérémonie ou à agrémenter une « journée Marine », par exemple.

Cette formation peut être l’harmonie municipale ou une autre formation civile locale, la musique des équipages de la Flotte de Brest ou celle de Toulon, une batterie fanfare de la Marine, implantée en principe dans une école, le Bagad de Lann-Bihoué, une musique régimentaire, le Chœur de l’armée française.

Des précisions sur chacune des musiques militaires sont données aux paragraphes 18.4 à 18.8 ci-après.

18.2. Conditions financières de participation

a) Formations musicales civiles

Les prestations des formations civiles locales sont souvent accordées gracieusement. Il convient de prendre contact suffisamment tôt avec le maire de la commune ou le responsable de la formation pour connaître les conditions de participation.

b) Formations musicales militaires

Hormis le Chœur de l’Armée française qui possède un statut particulier, la gratuité de la prestation est accordée lorsque celle-ci a lieu dans les limites de la garnison où est stationnée la formation.

En revanche, lorsque la prestation est envisagée dans un endroit éloigné du lieu habituel de stationnement de la formation, les frais de transport des musiciens, les indemnités qui leur sont dues et leur hébergement sont, sauf cas très exceptionnels (décision du Chef d’état-major de la Marine ou du Préfet maritime par exemple) à la charge des organisateurs, Cette mesure, souvent mal perçue par les associations, est prise en application des dispositions de textes réglementaires imposées aux armées.

Nos associations ont des moyens financiers limités, aussi nous ne saurions trop leur conseiller d’appeler l’attention de la municipalité, et le cas échéant des communes avoisinantes, lesquelles, bien souvent, acceptent de prendre tout ou partie des frais à leur charge, à condition que la formation se produise également chez elles, ce qui ne présente généralement pas d’inconvénient et contribue en outre, au rayonnement de l’armée à laquelle appartient la formation.

Un devis de participation est adressé aux associations qui en font la demande.

c) Versement des droits d’auteur à la Société des Auteurs, Compositeurs et éditeurs de musique (SACEM)

L’attention des associations est appelée sur l’obligation qui leur est faite, lorsqu’elles font diffuser de la musique (concerts, bals, manifestations diverses) même lorsque celle-ci est interprétée par une formation musicale militaire, de se mettre en rapport, préalablement à toute diffusion ou reproduction d’œuvres, avec la délégation régionale de la S.A.C.E.M. la plus proche (le siège de la Société : 225, avenue Charles de Gaulle, 92528 Neuilly-sur-Seine Cedex – Téléphone 01 47.15.47.15 peut leur en communiquer l’adresse) et lui signaler son intention d’utiliser de la musique. Une lettre, une visite, ou même une simple communication téléphonique suffit.

Elles recevront quelques jours après un formulaire de demande d’autorisation sur lequel elles porteront les renseignements nécessaires au calcul de la rémunération des auteurs.

Dès le retour de ce document à la S.A.C.E.M. le délégué régional de la société leur fera connaître les conditions précises de perception des droits d’auteur sous forme de contrat établi en deux exemplaires. Les associations le retourneront signé à la S.A.C.E.M. qui leur adressera, en retour, un exemplaire contre signé pour constituer l’autorisation.

18.3 Recommandations

a) Programme

Avant de faire procéder à l’impression des affiches destinées, le cas échéant, à être apposées en ville et chez les commerçants, et d’informer la presse, il faut communiquer le programme détaillé des manifestations au chef de la musique (envoi des couleurs, cérémonie au monument aux Morts, remise de décorations, défilé, office religieux, concert, soirée dansante) afin d’obtenir son accord et, dans le cas d’un concert, d’établir le programme musical (œuvres devant être interprétées).

Ne pas prévoir une participation intensive des musiciens, leurs poumons et leurs lèvres n’y résisteraient pas.

Ne jamais prévoir la participation d’une musique des équipages de la Flotte à un défilé de carnaval. Une telle prestation serait, en tout état de cause, refusée par le chef de la musique.

b) Concert, office religieux

Il est préférable que le concert ait lieu dans une salle appropriée, où l’acoustique est excellente.

Si pour une raison quelconque, le concert doit être donné en plein air, il est nécessaire de prévoir une position de repli, en cas de mauvais temps.

Rien ne fait plus mauvais effet que de l’annuler au dernier moment alors que de nombreuses personnes qui n’ont aucun lien avec la Marine, se sont dérangées pour y assister.

Afin de régler certaines modalités pratiques, il convient d’aménager un entretien préalable entre le chef de musique et le directeur de la salle où aura lieu le concert ou dans le cas d’un office religieux, avec le ministre du culte.

c) Hébergement des musiciens

II faut veiller avec un soin tout particulier à l’accueil, à la nourriture et au logement des musiciens militaires qui jugeront l’association et la F.A.M.M.A.C. sur la manière dont ils auront été traités.

Si on envisage de les loger dans un établissement militaire local (caserne), il faut absolument éviter la formule « dortoir», en particulier pour les musiciens des musiques de Brest et Toulon qui sont presque tous des officiers mariniers.

Il faut toujours proposer au chef de la musique et à son adjoint de les loger dans un hôtel confortable. Il est en outre courtois de les inviter au banquet lorsqu’il en est prévu un. Ils seront tous deux très sensibles à ces attentions. Lire la suite

Article 17

DEMANDE DE CONCOURS D’UNE EXPOSITION FIXE OU ITINÉRANTE DE LA MARINE

17.1. Généralités

Les manifestations importantes organisées par les associations ou à l’initiative de la Fédération sont l’occasion d’assurer la promotion de nos marines et en particulier celle de la Marine Nationale.

Pour atteindre ce but, il n’est de meilleure formule que de faire appel au Service d’Information et de Relations Publiques de la Marine (SlRPA/MER) et dans une moindre mesure au bureau d’information sur les carrières de la Marine (81CM.) le plus proche, bureau qu’il faut, en tout état de cause, toujours tenir informé des projets de l’association.

Une semaine « Marine » peut être envisagée à l’occasion d’un congrès.

Les commerçants (à l’exception des débits de boissons) doivent alors être sollicités afin d’exposer quelques maquettes ou objets « Marine » divers dans leurs vitrines, qu’il faudra, bien évidemment, leur prêter en s’entourant de toutes les garanties (sérieux des commerçants concernés, contrat d’assurance éventuellement…).

Tous ces concours qui contribueront, en outre, au succès de la manifestation, feront peut-être naître des vocations de marin et laisseront dans la population un souvenir durable.

17.2. Moyens pouvant être mis en place par le SIRPA/MER

a) Exposition fixe

Une telle exposition n’est réalisable que si l’on dispose d’un espace vaste et situé dans un lieu très fréquenté (centre commercial, mairie d’une certaine importance, etc.)

Elle comprend de nombreuses maquettes de bâtiments de la Marine Nationale, des panneaux d’exposition et un stand d’information tenu par des marins en uniforme.

b) Exposition itinérante

Le SIRPA/MER dispose de deux véhicules (tracteur avec semi-remorque) comprenant chacun un podium, une exposition de six maquettes de bâtiments, une petite salle de cinéma, un écran géant vidéo et des jeux divers.

Chaque véhicule est armé par un « équipage » de marins en uniforme.

Ces moyens sont accordés à titre gracieux dans la limite où le programme, très chargé des expositions du SIRPA/MER le permet.

Comme pour les musiciens des formations musicales qui apportent le cas échéant leur concours, il est courtois d’offrir au personnel des expositions des rafraîchissements (non alcoolisés) et d’inviter l’officier marinier responsable aux diverses manifestations prévues.

1a fourniture de l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’exposition, qu’elle soit fixe ou itinérante, est à la charge de l’association, de la commune d’accueil ou de tout autre organisme, selon les arrangements locaux.

17.3 Expression des demandes de concours

Les associations doivent adresser leur demande de concours par écrit, et au plus tard six mois avant la date prévue pour la manifestation à :

Monsieur le Capitaine de vaisseau
Chef du Service d’information et des relations publiques de la Marine
60 boulevard du Général-Valin
CS21623
75509 Paris Cedex 15
Tel : 09 88 68 50 13
Courriel : sirpa@marine.defense.gouv.fr 

Elle doit comporter les informations suivantes :

  • Objet, date et lieu de la manifestation,
  • noms et qualités des personnalités civiles et militaires invitées,
  • programme de la manifestation.

Lorsque le SIRPA/MER envisage de répondre favorablement à la requête de l’association, un officier marinier (en principe le responsable de l’exposition) se rend sur place, en précurseur, afin de régler, avec le président de l’association et les personnes concernées, toutes les modalités de détail (choix de l’emplacement de l’exposition, branchement électrique, itinéraire dans la ville du camion semi-remorque (tirant d’air sous les ponts, etc.)