CEREMONIES FUNEBRES
8.1. Obsèques
8.1.1. Décès d’un amicaliste ayant droit aux honneurs funèbres militaires (marin en activité de service ancien marin dignitaire de la Légion d’Honneur ou Compagnon de la Libération)
Lorsqu’un marin (Marine Nationale) décède en activité de service, une cérémonie militaire est organisée par l’autorité militaire locale ou régionale pour rendre les honneurs funèbres qui lui est dus, en présence de la famille, des proches, et des membres de son association d’appartenance.
Le drapeau de l’association et, le cas échéant, des associations voisines participe à la cérémonie.
Le déroulement de cette cérémonie est le suivant :
- arrivée des autorités (pas d’honneurs),
- arrivée du corps,
- éloge funèbre,
- éventuellement remise de décoration posthume,
- sonnerie « Aux Morts » suivie d’une minute de silence
- condoléances des autorités à la famille du défunt,
- départ du corps (marche funèbre), départ des autorités.
Un détachement en armes participe à la cérémonie.
Cette cérémonie militaire peut être immédiatement précédée d’une cérémonie religieuse dont elle doit être distincte, organisée avec un proche de la famille du défunt. La cérémonie religieuse se déroule après l’arrivée des autorités et à l’arrivée du corps les autorités religieuses participent à l’accueil des autorités militaires.
Le préfet maritime ou le commandant de la Marine peut exceptionnellement autoriser les présidents des associations locales d’anciens marins et marins anciens combattants à représenter la Marine Nationale lors des obsèques de marins morts pour la France ou en service commandé même s’ils n’étaient pas amicalistes (cette mission est toujours bénévole).
8.1.2 Décès d’un amicaliste ne figurant pas parmi les ayants droit aux honneurs funèbres
(Ancien marin non dignitaire de la Légion d’Honneur ou n’étant pas Compagnon de la Libération, officier général en deuxième section, capitaine de vaisseau en retraite)
Quelle que soit la nature de la cérémonie des obsèques, l’association à laquelle appartenait le défunt doit s’assurer, avant d’y participer ou de faire confectionner une couronne, que la famille ne s’y oppose pas. En effet, conformément au souhait exprimé de son vivant par le défunt, soit à celui de la famille, les obsèques peuvent se dérouler dans la plus stricte intimité familiale. Cette démarche doit également être effectuée lorsqu’il s’agit d’un amicaliste, marin de l’Etat, décédé en service (voir sous paragraphe 8.1.1.).
La participation d’une association aux obsèques de l’un de ses membres peut comporter :
- la présence du drapeau de l’association et ceux d’autres associations d’anciens marins ou d’anciens combattants,
- une gerbe de fleurs (ancre de marine ou raquette) avec un ruban au nom de l’association,
- le concours de porteurs de cercueil et de porteurs de coussins de décorations (les porteurs de cercueil doivent être de taille égale à hauteur d’épaule et comme le ou les porteurs de décorations, dans toute la mesure du possible revêtus de leur uniforme de marin ou celui prescrit éventuellement par l’association pour les cérémonies). Il convient toutefois, dans ce cas, de demander l’accord de la famille et de s’entendre avec l’ordonnateur des pompes funèbres, lesquelles ont souvent le monopole des obsèques. L’autorité maritime locale ou régionale peut, toujours selon la volonté de la famille du défunt, fournir des marins porteurs de cercueil et de coussins de décorations lors des obsèques d’officiers généraux appartenant à la deuxième section voire de capitaine de vaisseau en retraite possédant une grande notoriété.
8.1.3. Cérémonie religieuse
Dans le cas où une cérémonie religieuse est célébrée, les amicalistes et porte-drapeaux se conforment aux dispositions de l’article 5 de cette instruction relatif aux cérémonies religieuses.
Si le défunt était officier ou officier marinier, se casquette et le cas échéant son sabre et le coussin portant ses décorations sont posés sur le cercueil recouvert du pavillon national, pendant la durée de l’office. Si le défunt était porte-drapeau officiel ses médailles sont mises sur le coussin et posés aussi sur le cercueil recouvert du pavillon national.
Les porteurs de cercueil peuvent se tenir:
- soit de part et d’autre du cercueil, formant une haie d’honneur,
- soit à tout autre emplacement dans le chœur ou à proximité immédiate.
Le(s) porteur(s) de coussins de décorations (peut (vent) se tenir :
- soit à côté, devant ou derrière le cercueil, il garde dans ce cas le coussin dans les mains,
- soit à tout autre emplacement dans le chœur ou à proximité immédiate.
La famille et l’ordonnateur des pompes funèbres lorsque la cérémonie en comporte un, doivent être consultés au préalable.
Si le défunt était un marin du commerce ou de la pêche, un insigne distinctif peut être placé sur le cercueil.
L’éloge funèbre, lorsqu’il en est prévu un, est normalement prononcé à l’issue de l’office religieux, hors du lieu de culte. Il peut, toutefois, avec l’autorisation de l’autorité religieuse, être prononcé à l’intérieur de celui-ci.
A la fin de l’office, les porte-drapeaux inclinent leur drapeau deux par deux face au cercueil et sortent les premiers de l’édifice religieux, puis se placent sur le parvis de façon à former une haie, ou une double haie, s’ils sont assez nombreux.
Au passage du cercueil, les porte-drapeaux inclinent leur drapeau les amicalistes en uniforme saluent. (Bien des fois ils inclineront leur drapeau pour une minute de silence derrière le véhicule hayon ouvert avant son départ).
8.1.4. Cérémonie d’inhumation (ou de crémation)
Les participants se conforment aux coutumes locales.
Les porte-drapeaux peuvent y participer.
L’éloge funèbre, s’il est prévu, peut avoir lieu au cimetière ou au crématorium.
8.2. Dispersion des cendres à la mer
Lorsqu’elle est accordée (par le ministre de la Défense), la dispersion à la mer des cendres d’une personnalité se déroule selon le cérémonial prévu dans le cas du décès à bord d’une personne de même rang.
La présence de la famille à bord n’est pas autorisée.
Pour toute information complémentaire, s’adresser à la F.A.M.M.A.C.
8.3. Jet de couronne à la mer
Le jet symbolique d’une couronne à la mer en l’honneur de marins défunts peut s’effectuer à partir d’un bâtiment de la Marine Nationale ou d’un bâtiment ou embarcation civils.
Le cérémonial appliqué à cette occasion dans la Marine Nationale fait l’objet d’un texte particulier.
Lorsque le jet de couronne s’effectue à partir d’un bâtiment civil, le cérémonial qui s’inspire de celui appliqué dans la Marine Nationale, est le suivant :
- tous les participants se mettent au « garde-à-vous », lorsque la couronne est amenée sur la plage arrière,
- le commandant du bâtiment ou une personne désignée à cet effet rappelle brièvement l’événement ou les événements qui justifient la cérémonie,
- si un ministre du culte est présent à bord, il peut à ce moment prononcer quelques mots,
- la personne désignée à cet effet commande -Aux Morts- si une musique (ou un clairon) est présente, elle exécute la sonnerie réglementaire.
- les participants masculins, qu’ils soient civils ou militaires se découvrent,
- une minute de silence est observée,
- la couronne est jetée à l’eau,
- la cérémonie ne prend fin que lorsque le bâtiment s’est suffisamment éloigné.
Dans certains cas, selon la coutume locale, le bâtiment à partir duquel la gerbe sera jetée à la mer, s’éloigne à peu de distance du quai sur lequel se tiennent les autorités, la musique et les autres participants.
Cette formule permet à un plus grand nombre de personnes d’assister à la cérémonie. Le cérémonial est le même que celui prévu ci-dessus, mais adapté au site.
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