La chronique historique « signée Donec » : La première dame

Aujourd’hui les filles, dans les nations civilisées, sont souvent les meilleures dans les facultés de médecine et sont incontournables à l’école de la Magistrature. Il y a quelques mois j’ai visité le « Charles de Gaulle » et surprise le patron du service détection, notre guide, était une jeune femme, brillante capitaine de corvette.

Il n’en a pas toujours été de même et pour se faire une place au soleil,  il y a soixante-dix ans,  il fallait une volonté d’acier car les mâles leur opposaient un mur de mépris infranchissable.

Pourtant un jour, dans l’armée de l’air il y eut une première femme pilote et c’était Claire Roman.

Qui s’en souvient, il y a 81 ans qu’elle a disparu !

Elle était née dans un milieu bourgeois aisé en 1906, jeune fille brillante, bachelière à 16 ans, elle part en Angleterre pour faire son apprentissage des langues puis s’inscrit en philosophie à la Sorbonne. En 1929 elle se marie avec Serge Roman, lieutenant au 31ème régiment d’infanterie, qui très affecté psychologiquement par la guerre de 14-18 se suicidera en 1932.

Bouleversée par cette tragédie, Claire quitte son milieu et s’engage comme infirmière de la Croix Rouge au Maroc. C’est pendant ce séjour qu’elle découvre l’aviation sur le terrain de Meknes. Le 26 novembre 1932 elle obtient son brevet de pilote ayant 26 heures de vol à son actif.

En septembre 1933, bonheur insigne, elle fait le convoyage d’un Caudron de Meknes à Paris. Elle rejoint Barcelone en  7 heures avec un ravitaillement à Tanger. Le lendemain, elle se pose à Lyon et le surlendemain à Paris. Elle est conquise.

Elle apprend à piloter diverses machines : Caudron C22, Morane Saulnier 230, Potez 43.1 mais aussi des Avro « Avian » ou « Cadet », des De Havilland « Push Moth ». Elle s’initie au vol de nuit et à la voltige avec Hélène Boucher. Le 17 mars 1936 elle passe avec succès son brevet de pilotage sans visibilité puis celui de pilote et navigateur de transport. Elle devient alors très expérimentée.

Cette fanatique (de l’aviation) décide alors d’un raid Le Bourget Pondichéry avec son amie Alix Lucas-Naudin. Ce raid s’effectue avec un Salmson « Phalène » de 135 ch équipé de réservoirs supplémentaires. Au retour de cet exploit, elle est fêtée par l’Aéro-club de France où Madame Blériot lui remet une plaquette commémorative.

En 1938 la situation internationale va changer la donne. Jusqu’à présent les femmes étaient exclues de la carrière militaire. Mais elles sont entêtées. Les pilotes féminines revendiquent de plus en plus haut et fort leurs compétences. Sans vouloir la chasse ou le transport lourd elles se veulent  estafettes, monitrices, convoyeuses, réceptionneuses où pilotes d’avions sanitaires. Ces appels sont entendus par le ministre de l’air  Guy la Chambre et quatre pilotes féminines sont intégrées dont Claire Romans.

En novembre 1939 un décret autorise enfin toute femme détentrice d’un brevet de pilote civil et de 300 heures de vol d’être affectée comme auxiliaire pilote de l’armée de l’air avec le grade de sous-lieutenant pour six mois ou plus. Notre amie titulaire de 749 heures de vol signe le 13 juin son acte d’engagement et devient la première femme pilote de l’armée de l’air.

Femme admirable, elle va trouver le moyen de transporter ses homologues masculins afin de leur permettre de récupérer des avions, d’être faite prisonnière et de s’évader.

Malheureusement dès l’armistice son corps est dissous et elle reprend ses activités d’infirmière de la Croix Rouge.

Le 4 août 1941 voulant rejoindre sa mère souffrante à Pau, elle embarque dans un Caudron « Goéland ». Le temps est exécrable, l’appareil vole trop bas et percute le pic d’Estable dans les Pyrénées. Elle avait 35 ans.

Suzy Mathis lui rendra dans la presse en 1946, un bel hommage : «  pilote remarquable, Claire Roman, coéquipière de Maryse Bastié, faisait partie du groupe des six ambassadrices volantes qui devaient avant la guerre, aller du Proche-Orient au cœur de l’Afrique, en  un grand raid de propagande aéronautique. D’origine alsacienne, Claire Roman était blonde et de taille moyenne. Jamais elle ne parlait d’elle ; cette jeune femme au visage triste et sérieux était une grande patriote à l’âme intrépide. »

Lettre éditoriale des mois de juin, juillet et août 2022

Chers amis Porte-drapeaux et fidèles lecteurs, c’est avec plaisir que nous reprenons le chemin non pas de l’école mais bien celui de notre association que nous n’avions pas quitté même par ses fortes chaleurs, nombres d’entre nous ont soufferts lors des cérémonies d’été, certains camarades, hélas, sont partis pour un long voyage comme tant d’autres.

A ce propos, notre Union Nationale adresse ses respectueuses condoléances attristées à la famille Royale de sa Magesté la Reine ELYSABETH II ainsi qu’a son peuple éstimé.

Comme à chaque éditorial nous vous invitons à prendre le temps d’avoir une pensée pour vos familles, vos amis, nos policiers et gendarmes, nos soldats en formation et ceux en missions, nos braves pompiers, nos médecins et infirmiers, nous ne les remercierons jamais assez et surtout chers lecteurs, prenez soins de vous.

Un peu d’humour :

Le 3 juin, suite à l’invitation de monsieur Guy VERDOODT, le Président de la Confédération Européenne des Anciens Combattants Belges, et Président adjoint de la C.E.A.C.M., notre Président U.N.P.D.F. Jean Claude MOREL, Président de l’A.E.A.C.F. et de la C.E.A.C.M. parti du Loiret de bon matin afin de participer le lendemain à l’Assemblée Générale de la C.E.A.C.M. organisée au grand centre d’aviation militaire situé au village de Florennes (Belgique) non loin de Philippeville. Après avoir pris ses quartiers dans un petit hôtel fort sympathique sans connaissance préalable des lieux, notre Président sorti en repérage, un petit repas s’imposant il se rendit non loin de là dans un sympathique restaurant, au menu, évidemment, moules-frites accompagnées d’une bonne bière, bu avec modération.

Le 4 juin jour de l’Assemblée Générale Interprovincial de la C.E.A.C.M. HAINAUT-NAMUR organisée sous la direction du Président Christopher WILMART (Belgian Air Force Base Jean OFFEBERG – Salle Massaux)

suivi de la visite du musée « SPITFIRE » de l’air et d’un dépôt de gerbes. Eventuellement si vous passez un jour par-là, nous vous conseillons de prendre le temps, tout comme notre Président, de vous émouvoir de ces anciens avions de guerre et autres merveilles qui y sont présentées.

Au cours de l’Assemblée notre Président fit la lecture d’un message dont voici le résumé :

Aujourd’hui, face aux évènements, aux crises et aux périls, l’Europe offre un spectacle de résignation et d’impuissance. Ses valeurs essentielles sont bafouées. L’homme, valeur absolue, n’est plus respecté : Il est réduit au rôle de consommateur ; un objet du domaine protégé des spéculateurs et pilleurs de l’économie, de la finance et du trafic scandaleux sur les monnaies.
Le fanatisme, la violence et la barbarie s’installent à nouveau en Europe. Nos pays désunis sont écartelés. Aucun ne pourra survivre isolément.
La jeunesse durement éprouvée par le chômage est désorientée par le vide moral et l’insécurité. La porte semble ouverte au chaos social et aux terribles aventures d’il y a 77 ans.
Dans un tel climat, la crise la plus dangereuse est celle de l’esprit.
APPEL A L’UNION :
Les Anciens Combattants, réunis aujourd’hui à Florennes lancent un appel à l’union de nos pays : C’est la condition première pour être considérés et entendus dans le concert mondial.
Nous sommes tous favorables à l’Europe unie, mais l’union de nos vœux n’est pas seulement celle d’un marché, pour nous tous, l’Europe c’est d’abord des hommes, une civilisation, une manière de vivre dans un cadre humain.
L’Europe n’est le monopole de personne : Ni des politiciens, ni des grands intérêts, ni des technocrates. L’Europe est l’affaire du peuple européen tout entier et lui seul est détenteur de sa propre souveraineté : Il exige une Europe généreuse, ouverte, respectueuse des Nations, des traditions et de la justice sociale.
MESSAGE D’ESPERANCE :
Nous nous adressons à la jeunesse et aux nouvelles générations, pour un sursaut de renaissance spirituelle et morale, de volonté, pour la création d’un nouveau plan Marshall d’entraide, de l’Atlantique à l’Oural ; pour un élan de courage, d’enthousiasme et de prospérité pour tous.
L’Europe si riche d’imagination et de génie inventif, doit être pour des centaines et des milliers d’hommes, un immense projet de partage et d’espérance, de progrès et de paix.
Pour le promouvoir, au niveau matériel, il nous faut mobiliser, de gré ou de force, les millions de milliards de dollars de la spéculation financière qui a ruiné les économies et détruit les emplois. Il faut, de gré ou de force, ramener ces sommes d’argent monumentales, dans une économie réelle et constructive, génératrice de travail et d’abondance.
Si nos Gouvernements ont le courage de réagir et de vaincre toutes les lâchetés, tout peut changer, dans un délai de cinq ans. Rien n’est impossible : Les drames, les désastres et les tragédies de 1940 ont été balayés par les bouleversements de 1945.
Cette entreprise européenne est exaltante, mais pour réussir, elle exige des chefs incontestables. Il importe de barrer la route aux politiciens démagogues, aux carriéristes ambitieux et aux médiocres, générateurs de tous les malheurs de notre histoire.
TEMOIGNAGE :
Il faudra de grands efforts et des grands sacrifices, mais si grands soient-ils, ils seront des milliards de fois moins pénibles que ceux d’un conflit. La seconde guerre mondiale a fait cinquante millions de morts, deux cent millions de mutilés, de veuves et d’orphelins. Nous avons été les témoins de force de ces malheurs, nous les Anciens Combattants.
Après nos déchirements et nos luttes effroyables, nous avons refusé la tentation de la vengeance et de la haine. Au nom des valeurs sacrées de notre civilisation, nous nous sommes tendu la main, par-dessus les tombes entre anciens adversaires, pour construire un avenir de paix à la jeunesse.
Par ce geste, sans précédent dans l’Histoire de notre continent, nous avons magnifié le souvenir de toutes les victimes de tous nos combats.
Tel est notre message et notre témoignage pour l’Union de l’Europe. C’est celui de l’honneur de l’Homme.
A ce jour nous prenons l’engagement solennel de créer un lien puissant entre nos associations, qui nous unisse au-delà du temps. Qui nous rapproche des Anciens Combattants vivant en pays étrangers. De conjuguer nos efforts afin d’aider dans la pleine mesure de nos moyens pour que cette fraternité des armes se prolonge à jamais dans la paix retrouvée.
C’est aujourd’hui le 4 juin 2022, un grand jour d’espérance pour notre monde Anciens Combattants dans l’unité Européenne.

Une remise de médailles et diplômes par le comité Belge eu lieu par la suite.

L’heure advînt de passer à table dans la grande salle mess militaire ou se trouvait l’un des plus longs bars jamais vu par notre Président (Anciennement sur ce grand terrain d’aviation les troupes américaines y séjournaient), sur proposition de monsieur le Président Guy VERDOODT et de Madame CLARISSE Nadine secrétaire internationale, comme de coutume, tous furent conviés à procéder à la levée du verre de l’amitié et du respect envers le roi de Belgique.

Le 23 juin comme chaque année, nous assistions à l’Assemblée Générale de l’Union Française des Anciens Combattants de Saint Paul en Forêt.

Le 5 juillet, avec son véhicule, notre Président accompagné de notre Porte-drapeau National Hugues AILLAUD prit la route de bon matin, pour un aller-retour, direction le village de Padern dans le département de l’Aude (11) afin de rencontrer notre nouveau trésorier Jérôme SORTEL « que nous remercions » et de lui remettre notre trésorerie, archives, et autres documents administratifs : Nous avons éprouvé de grandes difficultés à trouver un nouveau trésorier bénévole, ils se font de plus en plus rare.

Le 5 Août, reprenant la route, cette fois en camping-car, nos deux compères se rendirent au camping de Lubersac en Corrèze afin de participer la semaine suivante à la cérémonie du 11 août pour le 68ième anniversaire de la fin de la guerre d’Indochine.

Le 11 Août, la cérémonie débuta par un défilé jusqu’au monument aux morts suivi de deux discours, d’un dépôt de gerbes, d’une minute de silence et de la Marseillaise chantée par toute l’assistance, elle se termina comme à l’habitude par le verre de l’amitié (toujours avec modération). Nous remercions la présence de monsieur le maire Philippe GONZALES, ses adjoints et conseillers municipaux, nos amis Porte-drapeaux locaux, ceux venant de Brive la Gaillarde et du Tarn et Garonne, nos représentants U.N.P.D.F Pierre BOBLET (Major) Vice-président mandataire Porte-drapeau, clairon, et son délégué André BOIDEVEZY ainsi que les habitants du village.

Le 12 août au matin, après les aurevoirs, le camping-car s’ébranla et prit la route pour le camping de Saint Martin de Ré dans le département de la Charente Maritime (17) situé à l’intérieur du fort VAUBAN. Nos amis présidents des Cols Bleus Ile de Ré, Monsieur Michel GUILBON et Jacques COQUET, Anciens Combattants, tous deux responsables de notre association sur l’ile de Ré et sur ce département rejoignirent notre équipage afin de faire connaissance, les conduire en ville, faire des achats et leurs présenter le programme des festivités de la fête de la mer et des cérémonies prévues le 15 Août.

Le 15 août, cette journée fête de la mer et des cols bleus commença par un café pris sur une terrasse au bord des quais du port du fort Vauban, par chance le ciel était sans nuage et rassurant. Le rendez-vous étant fixé devant l’église les Porte-drapeaux se mirent en place de chaque côtés de l’entrée, alors que l’Amiral (2s) Antoine GUICHARD, nouveau commandant de la région Aquitaine et Atlantique, se présentait avec son aide de camp le maitre principal Bruno DOURTHE , les présentations faite avec monsieur le curé , monsieur le maire ses adjoints et conseillers, les représentants civils et militaires, les Porte-drapeaux entrèrent suivi par les officielles ainsi que la population, la  messe fut célébrée par le père Michel COTTEREAU en mémoire des marins disparus en mer.

Le père Michel COTTEREAU se fit un plaisir de bénir notre drapeau U.N.P.D.F. avant que les Porte-drapeaux ne quittent la nef suivi par tous les participants.

Monsieur le maire Patrice DECHELETTE invita l’Amiral, le maitre principal et leurs épouses à le suivre afin de visiter le musée municipal Ernest-COGNAC, l’Amiral ainsi que monsieur le maire demandèrent à notre président et notre Porte-drapeau de les accompagner.

Après un déjeuner pris au stand de l’Amicale des Cols Bleus sur le quai ouest du port, les Porte-drapeaux, des anciens marins et leurs familles embarquèrent sur un catamaran, tandis que montèrent sur la vedette de la gendarmerie maritime « Charente » monsieur le maire accompagné de l’Amiral, du clergé et du Porte-drapeau des Cols bleus afin de jeter des fleurs et bénir nos marins disparus en mer. Au terme de la minute de silence suivi du chant de la marseillaise, tous les bateaux et voiliers présents s’engagèrent entre les deux embarcations officiantes afin de recevoir la bénédiction de l’Abbé Michel COTTEREAU.

Le 16 août, nos deux compères continuèrent leur pérégrination et se retrouvèrent à Saint Jean Des Monts, puis à Oradour sur Glane, pour finir au village de Padern dans l’Aude (11) afin de rencontrer notre nouveau trésorier Jérôme SORTEL et de finaliser la mise en place de notre service comptable et de notre vitrine. Leur périple se termina le 21 août.

Nous vous informons que notre président Jean Claude Morel a fait confectionner deux nouveau drapeaux U.N.P.D.F le premier pour le département du Haut-Rhin (67) Vice-président mandataire, monsieur René SCHEAFFER, le deuxième pour le département des Alpes de Hautes Provence (04) Vice-président mandataire, monsieur Louis DELMAS.

Notre président s’est déplacé ce dimanche 18 septembre 2022 à Sisteron afin de remettre officiellement notre emblème à monsieur DELMAS et son Porte-drapeau. 

En ce qui concerne celui du Haut-Rhin il est prévu une remise officielle en début d’année 2023 notre président y sera présent. En prévision, notre prochaine Assemblée Générale (2023) aura lieu justement en Alsace certainement à Strasbourg ou dans un village très proche, suite à un contact amical et constructif, nos Vice-présidents le Commandant Francis VOLK (68) et René SCHEAFFER (67) ont accepté de prendre en main cette organisation. Pour 2024 notre Vice-présidente Martine REYNAERT (62) prendra soin de nous lors de notre Assemblée Générale en la Ville de DUNKERQUE (Pas de Calais).

Nous vous informons que notre président a subit le 28 septembre une intervention chirurgicale, pose d’une prothèse complète du genou gauche, il est à présent en rééducation en clinique, tout s’est bien passé, il continu malgré tout d’être à notre écoute grâce aux moyens informatiques et téléphoniques.

    

Appel du Président de l’U.N.P.D.F. :

J’invite tous les présidents d’associations d’anciens combattants, anciens militaires, quels qu’ils soient, tous les porte-drapeaux qui servent dignement la France, ceux qui ont servi la France, ceux des Ambassades, des Consulats, tous ceux et celles qui aiment et qui respectent notre Pays, tous ceux qui dans leur cœur sont patriotiques sans faire de religion ni de politique à nous rejoindre pour faire respecter l’honneur, les valeurs, la discipline de notre Patrie. Soyez fier et gardez tête haute car vous êtes l’esprit de notre Nation, de votre Nation. Respects, respects à tous.

Vous pouvez nous aider en faisant un don de soutien, en retour nous vous fournirons un reçu de don (CERFA) pour déclaration au service des impôts. .

Nous vous invitons toutes et tous à nous rejoindre en adhérent tout simplement à l’U.N.P.D.F. (cliquer sur le lien)

Les membres du bureau et du Conseil d’administration vous adressent leur fraternelles salutations et vous souhaitent une bonne saison automnale. Nous vous convions à nous suivre lors de la prochaine publication de notre lettre éditoriale, en attendant prenez bien soin de vous.

La chronique historique « signée Donec » : L’Evêque de Nice

Le comté de Nice a vécu une guerre de 1940 en deux époques, celle de l’invasion italienne avec une mise à l’abri des Juifs par ces occupants humanistes (infiniment plus que les laudateurs du Maréchal). La seconde époque fut beaucoup moins drôle avec la main-mise d’une armée allemande très portée sur la solution finale.

Quelques visages d’humanité se distinguaient dans cette période noire et l’un des plus prestigieux fut Monseigneur Paul Rémond, évêque de Nice. En ces temps reculés, au début du XXème siècle les ecclésiastiques de haut rang représentaient une frange de la société absolument opposée à la République, réactionnaire et obscurantiste.

Monseigneur Rémond était d’une autre essence, natif du jura, docteur en théologie, nommé d’abord à Besançon, il s’y fait remarquer par ses qualités humaines et son talent oratoire. La grande guerre allait faire de lui un autre homme. A la tête d’une compagnie de mitrailleuses, il devint l’ecclésiastique le plus gradé de l’armée française. En 1921 la France occupe la rive droite du Rhin et un évêque doit être nommé sur ce territoire éphémère. Inutile de dire que ce poste est hautement politique, car il doit faire montre de qualités diplomatiques évidentes. Monseigneur Rémond, entraîneur d’hommes, alliait une connaissance de la langue allemande à un dynamisme et un patriotisme sans faille.

Etre aumônier général de l’armée du Rhin c’était nouer avec les autorités locales les liens les plus cordiaux possible.

Sa candidature est retenue par Aristide Briand.

En 1922, le Saint-Siège approuva la politique de la France menée en Rhénanie ce qui n’était pas une mince affaire. En 1930, à l’issue de cette occupation il est nommé évêque de Nice et y restera jusqu’à la fin de sa vie.

En 1940 il est submergé par la défaite mais il suit le Maréchal Pétain. Il ne se confond pas en idolâtrerie et refuse cet antisémitisme qui fait le sel de ce gouvernement de collaboration. Avec un ami juif, Moussa Abadie, il sauve d’une mort certaine plus de cinq cent enfants juifs aidé en cela par des autorités italiennes qui affrontaient souvent sur ce sujet l’administration française.

Inutile de dire qu’elle fut sa notoriété à la Libération !

Monseigneur Rémond alliait une réelle autorité, un humour désopilant et un républicanisme qui lui fit soutenir le général De Gaulle et sa cinquième République. Il était un homme de paix, un chrétien qui lui fit refuser aussi bien le totalitarisme marxiste que les excès d’un capitalisme débridé. Bien sûr il est nommé juste parmi les nations.

Lettre éditoriale des mois d’avril et mai 2022

Chers fidèles adhérents et lecteurs, nous nous retrouvons à nouveau pour partager avec vous pendant les vacances d’été les activités diverses de notre association.

Après avoir subi le froid lors de notre Assemblée Générale à Condrieu (69) à présent nous étouffons sous des chaleurs à peine supportables, malgré cette météorologie affolante nous continuons de répondre présent aux nombreuses cérémonies et manifestations programmées par nos responsables civils et militaires, toutefois certains de nos camarades, disparus subitement, ne peuvent plus satisfaire à ce bénévolat, gardons en nous le souvenir de ces amis bienveillants et disponibles.

Bien des fois lors des cérémonies il est décourageant de recevoir des remarques et réflexions désobligeantes, voir diffamantes, émanant de certains Porte-drapeaux, anciens et jeunes ex-combattants engagés volontaires (ayant combattu), envers de jeunes Porte-drapeaux sans expérience militaire, au service de leur mairie, de la France comme eux, bientôt si nous ne mettons pas le holà, les jeunes enfants Porte-drapeaux des écoles et de mairies subirons les mêmes réflexions. C’est la valeur du drapeau en main qui prévaut sur celui qui le porte. Nous vous implorons de cesser de vous comporter comme des caïds, au contraire encourager les !

Prenons un moment et ayons une pensée pour nos familles, nos policiers gendarmes et militaires, nos médecins et infirmiers (ères), croix rouge Française, sauveteurs, etc.

Un peu d’Humour :

Le 2 avril 2022, à 10h, notre Assemblée Générale s’est déroulée en la ville de CONDRIEU (69), salle de l’Arbuel, en présence de monsieur le Maire Philippe MARION, monsieur Benoît Rochat sous-préfet du Rhône, madame Isabelle DUGUA Maire des Roches de Condrieu, madame CEDRUN maire de Vienne, monsieur Olivier MERLIN maire de Saint Clair du Rhône et d’autres personnalités.

Cliquer sur l’image ci-dessous pour télécharger le fichier Pdf de l’Assemblée Générale :

A 9h30, Avant l’Assemblée Générale, un rassemblement devant la salle de l’Arbuel s’est mis en place, une prise d’armes et la montée des couleurs ont été effectuées au parc Marthe-Belle-Jouffray (Maison des associations située en face de la salle).

Par un temps froid et neigeux elle fût suivie d’un défilé sur un kilomètre et demi, comprenant 65 Porte-drapeaux que précédait la fanfare Cadence 38 de Saint-Clair-du-Rhône accompagnés par quelques habitants dans les rues de l’Industrie, du petit port, du 19 mars 1962,

avant de passer sous le passage du chemin de fer afin de rejoindre le nouvel emplacement du monument aux morts, ou trois gerbes ont été déposées.

L’assemblée s’est ensuite retrouvée au boulodrome de la commune pour un repas en commun comptant 91 personnes.

Le 7 avril 2022, notre Porte-drapeau Hugues AILLAUD et notre président, partis la veille pour se rendre en la ville de Perpignan, participèrent à l’Assemblée Générale de l’Union Nationale des Combattants en la Caserne Galliéni et retrouvèrent notre Vice-président U.N.P.D.F. des Pyrénées Orientales monsieur Jean Pierre BLANC (également membre trésorier de l’association Européenne des Anciens Combattants Français). Cette entrevue avec le président U.N.C. et ses adhérents fut très conviviale et surtout patriotique puisqu’il y eu une montée des couleurs, un dépôt de gerbes au monument aux morts sur la place intérieure de la caserne, suivi d’une minute de silence et du chant de la Marseillaise. Une remise de décorations se tenu, puis les retrouvailles furent fêtées autour du verre de l’amitié, clôturant cette amicale et sincère rencontre.

Nous vous conseillons de visiter le musée de l’U.N.C., il remémore en nous ce que nos anciens ont souffert au prix de leur vie. Nous félicitons d’ailleurs les adhérents d’ouvrir les portes aux enfants des écoles et de débattre avec eux.

Le samedi 9 avril 2022, en la maison du combattant, château Galliéni, nous assistions à l’Assemblée Générale de l’U.N.C. de Fréjus – Saint Raphaël suivi d’un repas de cohésion.

Le 21 avril 2022, à 18h30 au square du souvenir Français de Saint Raphaël, nous participions avec nos drapeaux à la veillée en mémoire des déportés.

Le 22 avril 2022, toujours square du souvenir Français de Saint Raphaël, notre président fils, petit-fils de déportés internés résistants déposa une gerbe (U.N.P.D.F.-A.E.A.C.F.- F.E.A.C.M.) au monument aux morts avec le président de l’association Juive de Fréjus – Saint Raphaël (Notre président l’ayant invité à se joindre à lui), un peu plus tard dans la journée, après s’être rendu au monument aux morts des déportés de Fréjus (Avenue du XVème corps) toujours avec notre drapeau, notre président fût invité à son tour par le président de l’association Juive à y déposer sa gerbe.

Le 8 Mai 2022, Fête de la victoire (1945) comme chaque année, les Porte-drapeaux étaient présents aux monuments aux morts de leurs communes. Nous remercions et félicitons nos Vice-présidents mandataires pour leurs présences remarquées auprès des Porte-drapeaux valorisant et encourageant leur bénévolat, comme nous le répétons depuis longtemps, sans eux, les cérémonies seraient bien mornes.

Le 05 Mai 2022, se déroulait la célébration des 201 ans de la mort de Napoléon en la chapelle St Laurent de la Cathédrale de Strasbourg, notre délégué départemental René SCHAEFFER assistait ensuite à la messe célébrée par Mr le Chanoine Didier MUNTZINGER, il nous présente également l’association U.N.P.D.F. du Bas Rhin (67).

Le 27 Mai 2022, notre délégué départemental René SCHAEFFER à l’occasion de la journée nationale de la Résistance avec Mme la Députée Martine WONNER.

Le 3 juin 2022, notre président également président de la Confédération Européenne des Anciens Combattants et militaires pris la route de bon matin pour Florennes (Belgique) ancienne base de l’aviation militaire afin d’assister à l’Assemblée Générale de la C.E.A.C.M. Belge dirigée par monsieur le président Guy VERDOODT 1er commissaire de police de sa majesté.

Nous vous fournirons plus détails lors de notre prochaine lettre éditoriale.

Pour votre information :

Notre recherche d’un nouveau trésorier : Suite au départ de notre ami Marc NINO, notre Mandataire Raymond ROSSI (EX Major, dit « Tino ») Vice-président Paris Ile-de-France a pu dénicher un de nos adhérents, monsieur Jérôme SORTEL, habitant dans le département de l’Aude (11) et lui a proposé de prendre cette fonction qu’il a accepté, le 4 juillet notre président, Hugues Aillaud et Tino ce sont déplacés afin de confirmer cette nomination, de remettre les comptes et notre vitrine. Notre Vice-président Mandataire Jean Pierre BLANC, également trésorier de l’Association Européenne des Anciens Combattants Français, habitant Perpignan (Pyrénées Orientales 66) se fera un plaisir à présent de lui rendre visite et de l’épauler si besoin en toute amitié.

Notre Secrétaire National Laurent Bruno, reprend le travail de notre secrétaire adjointe Jessica PLESSARD ayant démissionnée pour raison personnelle.

Appel du Président de l’U.N.P.D.F. :

J’invite tous les présidents d’associations d’anciens combattants, anciens militaires, quels qu’ils soient, tous les porte-drapeaux qui servent dignement la France, ceux qui ont servi la France, ceux des Ambassades, des Consulats, tous ceux et celles qui aiment et qui respectent notre Pays, tous ceux qui dans leur cœur sont patriotiques sans faire de religion ni de politique à nous rejoindre pour faire respecter l’honneur, les valeurs, la discipline de notre Patrie. Soyez fier et gardez tête haute car vous êtes l’esprit de notre Nation, de votre Nation. Respects, respects à tous.

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Les membres du bureau et du Conseil d’administration vous adressent leur fraternelles salutations et vous souhaitent de bonnes vacances. Nous vous convions à nous suivre lors de la prochaine publication de notre lettre éditoriale, en attendant profitez bien de cette été et surtout prenez soin de vous.

La chronique historique « signée Donec » : Ces Anglais sont impayables.

L’autre domaine en dehors de celui de la trahison où les Britanniques excellent c’est l’humour (sans doute pour mettre du liant à la trahison).

Pour preuve un article publié dans le Télégramme qui éclaire sur le comportement de ce peuple étonnant, sûr de lui et plutôt dominateur.

Il s’agissait, en 1933 de la révolution que fut pour les Anglais le changement des ordres de barre. Ces nouvelles dispositions concernaient la Royal Navy, les Royal Fleet Auxiliaries et la Marine marchande.

Dorénavant pour aller à droite on ferait mettre la barre à droite et pour aller à gauche on ferait mettre la barre à gauche. Une idée aussi simple était une véritable révolution ; les journaux d’Outre-Manche en parlèrent comme d’un événement prodigieux. Jusque-là les Anglais étaient restés fidèles en esprit à la barre franche, en dépit de tous les progrès, en dépit des circuits hydrauliques et des servo-moteurs. Pour aller à droite on feignait toujours de croire que le barreur avait entre les mains une barre franche et on lui ordonnait de la pousser vers la gauche. Moyennant quoi il obéissait scrupuleusement en tournant sa roue vers la droite. Ce système admirablement britannique durerait encore si les étrangers avaient eu le bon esprit de s’y conformer. Mais leur obstination à faire le contraire était la cause de tant d’accidents en pilotage de port que les Anglais ont fini par céder et par faire comme tout le monde.

Même avec le système le plus simple, nul n’est à l’abri cependant de confondre sa droite avec sa gauche. Un jour, sur un dragueur océanique qui chenalait dans le canal de Bizerte, le barreur se trompe de la sorte.

Après la confusion et le tumulte, le commandant tout ému s’écrie : « Ouf, j’ai eu chaud ! » Cinq minutes après, l’émotion étant un peu retombée, il se tourne vers l’officier de quart, et lui dit d’un ton paternel : « Nous avons eu chaud ! » Une heure plus tard, le calme tout à fait revenu, il lui dit enfin d’un ton sévère : « Vous avez eu chaud ! »